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Statut: discussions publiques et avec la société civile
En Grèce, aucune politique publique n’a été mise en place pour les défenseur·e·s des droits humains (DDH ou défenseur·e·s). Au contraire, les ONG et les défenseur·e·s sont limité·e·s dans leur travail par de nombreuses lois restrictives et font face à des attaques de la part de autorités. Selon ENNHRI, la Commission nationale grecque des droits humains a approuvé un projet de loi sur la « reconnaissance et la protection des défenseur·e·s des droits humains », mais ce projet n’a été inclus dans aucun débat gouvernemental à ce jour.[1]
Les organisations de la société civile (OSC) et les défenseur·e·s en Grèce sont confronté·e·s à de fortes limitations de leur travail. En particulier, les défenseur·e·s qui travaillent sur les droits des réfugié·e·s, des migrant·e·s, des demandeur·se·s d’asile et sur l’inclusion sociale sont visé·e·s par des restrictions légales telles que les lois 4636/2019 et 4686/2020, qui exigent qu’ils soient approuvés et enregistrés par le ministère des migrations et de l’asile avant d’effectuer leur travail. La société civile a abordé cette question par le biais de contributions aux mécanismes spéciaux des Nations unies et en publiant une déclaration jointe en 2020, mais aucune mesure n’a encore été prise pour améliorer la protection des défenseur·e·s et leur travail en Grèce. La situation des défenseur·e·s est suivie notamment par la Commission nationale des droits humains et le Réseau contre la violence raciste.
Comme tous les pays du monde, la situation en Grèce est suivie par la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme. La Rapporteuse spéciale a reçu et utilisé les contributions des ONG grecques pour son rapport annuel de 2022 sur les défenseur·e·s travaillant sur les réfugié·e·s, des migrant·e·s, des demandeur·se·s d’asile. La situation en Grèce est également soulignée dans le rapport thématique de la Rapporteuse spéciale luttant contre la corruption.
La Grèce est également surveillée par l’Examen périodique universel (EPU). Dans le dernier rapport de 2022, aucune mention n’a été faite des défenseur·e·s des droits humains. Cependant, six recommandations ont été reçues et soutenues par le gouvernement grec pour améliorer la protection des défenseur·e·s en Grèce par la création et l’amélioration des politiques publiques. Cela devrait signifier que des mesures seront prises dans les quatre années à venir, avant le prochain examen.
L’espace civique en Grèce est classé comme « rétréci » par l’Observatoire CIVICUS 2022, ce qui signifie que le plein exercice du droit de défendre les droits humains est « entravé par le harcèlement occasionnel, l’arrestation ou l’agression de personnes jugées critiques à l’égard des personnes au pouvoir« . Les préoccupations portent notamment sur des procès contre les défenseur·e·s, l’usage excessif de la force contre les manifestant·e·s et l’augmentation du nombre de SLAPP (Poursuites stratégiques contre la participation du public) utilisées contre les défenseur·e·s des droits humains.
[1] Pour le moment, nous n’avons pas trouvé le document ni une déclaration de la Commission nationale grecque des droits de l’homme pour confirmer cela. Si vous avez plus d’informations, veuillez envoyer un courriel à focus@protectioninternational.org.
Mis à jour le 12/01/2023
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