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Statut: discussions publiques et de société civile
Le Bénin n’a pas de politique de protection des défenseur.e.s des droits humains (défenseur.e.s ou DDH), mais un projet de loi a été élaboré et est poussé pour adoption par les acteurs de la société civile. Bien que le projet de loi ait été élaboré en 2018, le gouvernement n’a pris aucune autre mesure en vue de la mise en œuvre de ce projet de loi.
En septembre 2018, un projet de loi sur la reconnaissance, la promotion et la protection des défenseur.e.s des droits humains en République du Bénin a été validé par un groupe de travail sur la protection des défenseur.e.s créé par Amnesty International, dénommé Plateforme des défenseur.e.s des droits humains au Bénin. Le projet de loi a ensuite été soumis aux autorités gouvernementales, où aucune mesure n’a encore été prise pour sa mise en œuvre. Le projet de loi a été élaboré en collaboration avec Amnesty International, qui continue de faire pression pour que le gouvernement béninois adopte cette loi.
Le Bénin est suivi par la Rapporteuse Spéciale des Nations unies pour les défenseurs des droits de l’homme, qui n’a pas encore effectué de visite dans le pays ni été mentionné dans les rapports annuels. Le Bénin est également suivi par le Rapporteur spécial de l’Union africaine sur les défenseurs des droits de l’homme, mais aucun resolution ou rapport mentionne Benin encore jusque-là.
Le Bénin est également surveillé dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) des Nations unies. Dans le dernier rapport d’octobre 2022, l’État n’a fait aucune mention des défenseur.e.s. L’État a mentionné l’initiative régionale Sahel Women’s Empowerment and the Demographic Dividend, qui est censée bénéficier également aux organisations de la société civile, mais qui ne vise pas spécifiquement la protection des défenseur.e.s. A la date de cette publication, le rapport du groupe de travail de l’EPU n’a pas encore été publié. Aucune recommandation ou question n’a été formulée concernant la situation des défenseur.e.s, ce qui signifie que l’État n’a apporté aucune nouvelle information à ce sujet.
L’Observatoire CIVICUS 2022 classe le Bénin dans la catégorie “réprimé“, ce qui signifie que “l’espace civique est considérablement restreint“. L’indice de Freedom House classe le Bénin comme “partiellement libre“, avec un score particulièrement bas en matière de protection des droits politiques. Les préoccupations portent sur une forte répression des opposant.e.s politiques par le président Patrice Talon et sur de nombreuses arrestations arbitraires de membres de l’opposition et des violences contre les manifestant.e.s autour des élections de 2023.
Mis à jour le 30/01/2023
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