Ce jeudi 22 avril (2021), le décret suprême qui crée le Mécanisme intersectoriel de protection des défenseurs des droits de l’homme a été publié. Le décret est un outil juridique qui vise à garantir la prévention, la protection et l’accès à la justice des défenseur·e·s des droits humains face à des situations de risque.
« Nous saluons la demande des leaders indigènes eux-mêmes, des défenseur·e·s des droits humains eux-mêmes. Le gouvernement péruvien a créé, par le biais du décret suprême de huit ministères, un mécanisme plus efficace qui permet de réagir à la menace qui pèse sur ce groupe de personnes. L’objectif est d’empêcher que d’autres leaders indigènes soient assassiné·e·s », a déclaré Eduardo Vega, ministre de la Justice, lors d’un événement lié à l’insécurité en Amazonie.
Pour sa part, le président de l’Association interethnique pour le développement de la jungle péruvienne (Aidesep), Lizardo Cauper, a indiqué que bien qu’il s’agisse d’une avancée importante, elle doit se traduire par des actions concrètes. « Cette mesure intervient après une demande continue des organisations autochtones et de leurs allié·e·s, ce qui nous motive à poursuivre la lutte. Pour nous, c’est un pas, mais c’est la mise en œuvre qui est importante. Avec cette approbation, les menaces et les meurtres ne cesseront pas, donc nous continuerons à être vigilant·e·s ».
Selon le vice-ministre des droits humains et de l’accès à la justice, Daniel Sánchez, le décret suprême aborde le problème sous trois angles. Tout d’abord, la prévention, afin que les autorités comprennent le rôle actif et le rôle à risque qu’elles ont. Deuxièmement, une protection rapide. Autrement dit, dès que les autorités sont informées d’un risque pour un·e défenseur·e des droits humains, l’État doit réagir immédiatement. Avant l’approbation de ce mécanisme, ces actions relevaient de la seule responsabilité du ministère de la justice ; cependant, depuis l’approbation du décret suprême, il existe une fonction spécifique qui oblige la police à intervenir lorsqu’il existe une situation de risque réel pour un·e défenseur·e des droits humains. Enfin, la troisième dimension est l’accès à la justice et donc la fin de l’impunité.
Trouvez l’article complet et original ici en espagnol (Sociedad Peruana de Derecho Ambiental (SPDA)).