Le Réseau des défenseur·e·s des droits de l’homme de Sierra Leone et Amnesty International font campagne pour l’adoption d’une nouvelle loi sur la protection des militant·e·s des droits humains en Sierra Leone, avec le soutien du ISHR.
À la demande des ONG de Sierra Leone, le ISHR a soutenu un dialogue politique entre les ONG et les acteurs gouvernementaux pour discuter et enrichir un projet de loi sur la protection des défenseur·e·s des droits humains, qui a eu lieu à Freetown le 30 mai. Le projet de loi de la Sierra Leone s’inspire largement de la loi nationale type sur la reconnaissance et la protection des défenseur·e·s des droits humains.
Le 31 mai, l’ISHR et ses partenaires ont rencontré des membres des commissions législatives et parlementaires des droits humains de Sierra Leone, afin de discuter plus avant du projet de loi et des prochaines étapes d’approbation.
“Nous sommes impressionnés et heureux de constater les progrès majeurs réalisés dans la préparation d’un projet de loi sur la protection des défenseur·e·s des droits humains en Sierra Leone”, déclare Adelaïde Etong Kame de l’ISHR. “Mais nous sommes également préoccupés par les réglementations relatives aux ONG qui restreignent la liberté d’association”, prévient-elle.
La Sierra Leone pourrait devenir le premier pays du Commonwealth en Afrique à adopter une nouvelle loi sur la protection et la reconnaissance des défenseur·e·s des droits humains, et les ONG nationales sont désireuses de soutenir ce processus. Les ONG nationales souhaitent soutenir ce processus. Les militants, y compris ceux qui travaillent sur les droits fonciers, sont confrontés à toute une série de menaces et de défis, comme l’ont souligné plusieurs procédures spéciales des Nations unies.
Les experts de l’ONU et les ONG sierra-léonaises ont également exprimé leur inquiétude face aux politiques restrictives des ONG qui “imposent de sévères restrictions aux OSC et empiètent sur l’exercice des droits à la liberté d’expression et à la liberté d’association qui sont garantis par le droit international des droits humains”.
“Nous espérons que les autorités de Sierra Leone enverront un signal fort à la communauté internationale en adoptant la nouvelle loi sur la protection des défenseur·e·s des droits humains et en révisant les politiques restrictives des ONG. Cela serait en conformité directe avec l’ODD 16 – paix, justice et institutions fortes” conclut Etong Kame.