Washington D.C., 29 avril 2021 – La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a publié aujourd’hui un Guide pratique sur les directives et recommandations pour l’élaboration de plans d’atténuation des risques pour les défenseur·e·s des droits humains. L’objectif principal de ce document est de fournir un outil à la société civile et aux États de la région qui aborde les contenus fondamentaux en termes d’atténuation des risques encourus par les défenseur·e·s des droits humains. Il formule également une série de recommandations en vue de contribuer à l’atténuation des risques auxquels sont confrontés les défenseur·e·s dans les Amériques.
La Commission interaméricaine a souligné à plusieurs reprises l’importance du travail des défenseur·e·s des droits humains dans la consolidation des démocraties et de l’État de droit dans les Amériques. Néanmoins, elle a noté avec inquiétude que, ces dernières années, les attaques contre les défenseur·e·s des droits humains n’ont cessé d’augmenter, allant des discours stigmatisants et de la soumission à des procédures pénales infondées aux atteintes à leur vie et à leur intégrité personnelle.
Dans ce contexte, le présent guide pratique analyse les obligations des États pour garantir le droit de défendre les droits humains. Chaque section du document analyse les normes internationales, développe des concepts et identifie les principales lignes directrices à prendre en compte lors de la conception et de la mise en œuvre de plans d’atténuation des risques. En outre, il identifie les défis persistants au respect des obligations énoncées et analyse les bonnes pratiques mises en œuvre par certains États, qui peuvent servir d’expérience et d’orientation pour d’autres pays de la région cherchant à reproduire des pratiques similaires.
L’approche de ce guide pratique se fonde sur la condition indispensable du respect et de la garantie du droit de défendre les droits humains et sur le fait que ce droit peut être exercé dans un environnement propice et exempt de tout type d’intimidation. À cet égard, la CIDH rappelle que le travail effectué par les défenseur·e·s des droits humains ne peut être exercé librement que lorsque ces groupes ne sont pas victimes de menaces ou de tout type d’agression physique ou psychologique ou d’autres actes de harcèlement. Face à cette persistance de la violence, il est prioritaire pour les États de la région de veiller au plein respect de leurs obligations en matière de protection des défenseur·e·s des droits humains afin de garantir un environnement libre et sûr pour la défense des droits humains.
La CIDH est un organe principal et autonome de l’Organisation des États américains (OEA), dont le mandat découle de la Charte de l’OEA et de la Convention américaine relative aux droits humains. La Commission interaméricaine a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits humains dans la région et fait office d’organe consultatif de l’OEA dans ce domaine. La CIDH est composée de sept membres indépendants qui sont élus par l’Assemblée générale de l’OEA à titre personnel et ne représentent pas leur pays d’origine ou de résidence.
Trouvez la publication originale ici en espagnol (Organisation des États Américains).