Le 21 février 2023, la 36e session ordinaire de l’Union africaine a eu lieu à Bishoftu, en Éthiopie. Au cours de cette session, les défenseur·e·s des droits humains provenant des 36 États membres de l’Union africaine se sont réuni·e·s pour présenter la Déclaration de Bishoftu, appelant à des mesures concrètes et collaborant à un environnement sûr et favorable pour les défenseur·e·s des droits humains dans les États membres de l’Union africaine.
La déclaration a été motivée par les récents assassinats de défenseur·e·s des droits humains en République démocratique du Congo, en Eswatini, au Cameroun, en Mauritanie, au Rwanda et en Afrique du Sud, ainsi que par l’escalade de la situation en Algérie, en Égypte et en Tunisie. La déclaration demande des « enquêtes indépendantes et transparentes » sur les récents assassinats et « des mesures immédiates pour accroître la protection et la sécurité des défenseur·e·s des droits humains ».
Par la Déclaration, les défenseur·e·s des droits humains appellent les chefs d’État de l’Union africaine, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, les communautés économiques régionales, les institutions nationales des droits humains et les défenseur·e·s des droits humains africains à collaborer à l’élaboration de mesures concrètes pour suivre les violations commises contre les défenseur·e·s des droits humains et agir contre leur répression. This includes the following examples:
- Prendre des mesures et des dispositions immédiates pour accroître la protection et la sécurité des défenseur·e·s des droits humains, notamment en adoptant une législation pour la domestication et la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseur·e·s des droits humains ;
- Prendre des mesures et des dispositions immédiates pour retirer les politiques et pratiques trop restrictives et répressives qui empêchent un environnement propice au fonctionnement de la société civile, à sa participation et à l’accomplissement de ses mandats ;
- Ratifier la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance et mettre en œuvre la législation nationale pour protéger les droits fondamentaux tels que la liberté de mouvement, d’association et d’expression qui sont des impératifs pour la participation et l’inclusion démocratiques ;
Trouvez la publication originale ici en anglais (African Defenders).